Incassable

Le spectacle Incassable ou l’Amour au bord du Monde est une production de la Cie L’Art GoPti Poa et Les Voix du Caméléon

Pascale BESSARD, Auteure-comédienne ; Georges BESOMBES, Comédien ; Christophe MERLE, Metteur en scène ; Elie LORIER, Création lumière ; Noémie LE TILY, Création Costumes ; Nathy GUERCI, Chorégraphie ; Vincent LAHENS, Scénographie

Incassable ou  l’Amour au bord du Monde est né de la rencontre avec celles et ceux qui se sentent invisibles et qui se heurtent aux regards aveugles. L’écriture a pris sa source dans les paroles collectées d’un quartier de la ville de Cahors : « Terre Rouge » et auprès des habitants du Bassin mazamétain de Saint-Amans-Soult. A travers ces rencontres, Pascale Bessard a souhaité déloger l’idée de la normalité, interroger les responsabilités individuelles et collectives sans les stigmatiser et en restituer le cœur poétique avec un langage qui s’invente et qui s’effrite pour laisser voir la chair des mots.

 » Ce qui ne peut – ou ne veut – être vu est difficile à révéler et résiste à la lumière. Le passage est serré, alors je me suis glissée dans les interstices. J’ai fait parler les silences, à la lisière du respect et de l’irrévérence, avec une jubilation d’enfant à qui on a lâché la main dans la foule et qui, malgré la peur, continue à inventer le poème pour vous le raconter. «  Pascale Bessard

L’écriture est singulière. Un mélange de cruauté et de poésie.Cruauté de la difficulté d’exister, cruauté dans les rapports sociaux. Mais comme par enchantement et pour nous sauver, elle reste toujours profondément poétique. Je fais souvent l’exercice, de chercher à résumer un tableau, une scène, un texte en une phrase pour comprendre l’enjeu premier et primaire de ce qui va être donné à voir, à sentir et à comprendre, avant de plonger dans les méandres et les affres du dedans. Appliqué à cette écriture et à ce texte particulier cela pourrait donner : On ne peut vivre sans Amour, mais l’Amour est impossible : Deux lignes dramaturgiques opèrent en parallèle. La première convoque des personnages du réel, souvent cabossés, balancés dans le tambour de la machine à laver de la vie…vision plutôt sombre de notre humanité. La seconde invoque, deux clowns, ou plutôt deux poètes. Ils sont notre oxygène, les sous couches de nos êtres profonds qui non seulement alimentent notre capacité de résilience, mais beaucoup plus, nous invitent à l’espoir et nous insufflent la force pour continuer de vivre pleinement. Ces deux lignes se succèdent dans un premier temps, puis doucement, imperceptiblement elles se réunissent, comme pour réconcilier plusieurs parties de nous mêmes et adoucir les conflits. (…). Christophe Merle